Bien préparer son projet cuisine : les 7 étapes à suivre

1. Posez les bases de la cuisine
 
Êtes-vous une famille nombreuse, un couple sans enfant, un(e) célibataire ? N'utilisez-vous votre cuisine que de façon ponctuelle ? Êtes-vous un véritable chef ? Avez-vous l'habitude de recevoir ? De ces aspects découleront les choix en termes d'agencement, d'aménagement et d'équipements. Des choix qui ne sont pas anodins, quand on sait qu'une cuisine se renouvelle en moyenne tous les... 23 ans.
Définissez ensuite un budget. Pour cela, plusieurs éléments : les meubles, l'électroménager et les possibles travaux (plomberie, électricité). C'est en ayant une idée, même approximative, de votre projet que vous pourrez prendre vos décisions. À vous de savoir si vous souhaitez investir dans de l'électroménager plutôt que dans des meubles, ou inversement. Pour ces derniers, l'offre d'entrée de gamme va de 1 000 à 5 000 euros. Le moyen de gamme se situe entre 5 000 et 10 000 euros, avec des meubles montés en usine. Enfin, le haut de gamme permet toutes les audaces... à condition d'y mettre le prix.
2. Pensez à une cuisine pratique
 
Le confort et l'ergonomie sont des éléments capitaux. On passe parfois du temps à cuisiner, et cela implique de nombreux déplacements : du réfrigérateur au plan de travail, de l'espace de préparation au four... Autant ménager ses efforts en aménageant le lieu de la façon la plus pratique possible. Pour l'implantation, nous partons généralement du triangle d'activités que définissent l'espace cuisson ( « 2 » plaque, four), celui de lavage (« 1 » évier, lave-vaisselle) et celui de préparation/conservation ( « 3 » réfrigérateur).
3. Organisez l'espace
 
Avant de vous lancer, un plan d'action s'impose. Pour vous aider à définir l'implantation, nous avons un logiciels 3D qui permet en quelques clics de bâtir votre projet. Mais, auparavant, vous devrez prendre les mesures de la pièce à aménager : dimensions (longueur, largeur et hauteur de chaque mur), angles droits ou non, implantation des ouvrants (portes et fenêtres), des raccordements et éléments techniques (eau, gaz, électricité, mais aussi prises, interrupteurs, radiateurs).
 
Puis établissez un plan avec ces diverses données. Cela fait, vous pourrez vous orienter vers l'implantation la plus adéquate par rapport au lieu. Il existe plusieurs possibilités : en L (pour les pièces carrées et rectangulaires), droite ou linéaire (le long d'un mur), en U (un espace qui offre du rangement) ou encore en couloir (le long de deux murs se faisant face, pour une pièce longue et large).
Voici également quelques conseils pour vous guider. Pour positionner les premiers meubles, partez de l'évier, qui est souvent l'élément dont la place est la plus évidente, puisque situé à proximité des arrivées et évacuations d'eau. (S'il se trouve devant une fenêtre, pensez à l'équiper d'un robinet permettant l'ouverture.) Placez ensuite les éléments bas. Vous pouvez réunir évier, lave-vaisselle et poubelle dans un même espace pour plus de praticité. Quant aux poêles et casseroles, elles prendront place près de la plaque de cuisson.
4. Sélectionnez matériaux et finitions
 
Déterminer le type de matériau pour les meubles, façades, plan de travail, ainsi que leurs finitions aura une incidence directe sur le prix de la cuisine. Si, pour les façades, le bois massif est le plus onéreux, des solutions comme le placage, le PVC ou le panneau de particules mélaminé (le moins cher) rendent la note plus abordable.

D'autres critères entrent en ligne de compte. Par exemple, évitez de choisir une cuisine laquée brillante si vous avez des enfants en bas âge, car ce revêtement est fragile et ne supporte pas les coups. Pour un plan de travail, une large palette de matériaux vous est proposée : céramique, pierre, quartz, résine, verre, bois, Inox, stratifié... Outre le prix, le choix est aussi fonction de l'usage plus ou moins intensif, de la résistance aux chocs, aux rayures, à la chaleur, aux produits de nettoyage.

 

5. Choisissez l'électroménager

 

Généralement, lorsqu'on crée sa cuisine, on opte pour des appareils encastrables. Une question d'esthétisme et de praticité, puisque l'électroménager disparaît de la vue ou s'accorde parfaitement au mobilier de cuisine. D'ailleurs, les fabricants ont développé des gammes coordonnées (four, lave-vaisselle, table de cuisson) et proposent désormais des couleurs autres que les classiques noir et gris. Bien sûr, cette évolution se retrouve également dans la cuisine ouverte, qui, s'offrant à la vue, impose un aspect hyper-soigné.
Au-delà de l'aspect esthétique, le choix d'un modèle passe surtout par ses capacités et sa durabilité. Les appareils encastrables sont souvent plus chers que les modèles en pose libre. Pour s'y retrouver, il convient de regarder l'étiquette énergie apposée sur les appareils de gros électroménager. Elle permet de prendre connaissance et de comparer les consommations d'énergie, d'eau, mais également de connaître les performances acoustiques.
Bon à savoir, sachez que la plupart des marques proposent des packs électroménager comprenant hotte, plaque et four d'une même marque, pour réduire le coût.
6. Éclairez suffisamment la cuisine

 

D'abord, pensez à l'éclairage d'ambiance pour donner une lumière générale. Plafonnier ou suspension, à vous de choisir. Les spots, encastrés ou non, sont une autre solution. Pour la zone de préparation, préférez une lumière puissante et précise. Spot halogène, tube fluorescent, peuvent être installés. Attention à les fixer sans que cela crée une ombre lorsque vous serez à la tâche. Enfin, un éclairage d'agrément peut être choisi : bandes de Leds, petits spots placés dans une niche, tablette lumineuse... sont autant de possibilités pour animer l'espace. Un conseil, privilégiez les Leds qui sont moins gourmandes en énergie.
7. Bien ventiler la pièce

 

Une bonne ventilation est importante en cuisine. Et pour cela, il faut choisir une hotte. Elle s'installe entre 65 et 75 cm au-dessus du plan de cuisson. Avec la nouvelle réglementation thermique (RT 2012), c'est souvent la hotte filtrante, donc à recyclage, qui sera privilégiée. Elle ne rejette pas l'air à l'extérieur, mais utilise des filtres pour les graisses et des charbons actifs pour les odeurs. En version aspirante, un conduit permet l'expulsion des odeurs et vapeurs, et les graisses sont retenues par des filtres en métal tressé. On distingue la hotte décorative (au mur ou  au-dessus d'un îlot), tiroir (intégrée dans un meuble), casquette (compacte, accrochée sous un meuble), plan de travail (intégrée au plan, à côté de la table de cuisson) et le groupe filtrant (dissimulé dans un meuble ou caisson).